Les milieux humides sont des écosystèmes d’origine naturelle ou anthropique qui se distinguent par la présence d’eau de façon permanente ou temporaire, laquelle peut être diffuse, occuper un lit ou encore saturer le sol et dont l’état est stagnant ou en mouvement. Ils sont également caractérisés par des sols hydromorphes ou une végétation dominée par des espèces hygrophiles.¹ Les milieux humides remplissent plusieurs fonctions écologiques et fournissent des services écosystémiques aux humains.

Aperçu de la problématique sur le territoire d’Abrinord :

Sur le territoire d’Abrinord, on retrouve 16 169 milieux humides de plus de 0,005 km², soit près de 11 % (247 km²) de la superficie.² Les complexes de milieux humides, c’est-à-dire lorsque plusieurs milieux sont adjacents ou à une distance de moins de 30 mètres, sont également présents en bon nombre. De manière générale, les complexes de milieux humides contribuent à la connectivité des habitats, et donc à la préservation de la biodiversité. Selon la cartographie détaillée de Canards Illimités Canada, 61% des milieux humides de la ZGIE subissent une pression ayant un niveau d’impact de faible à fort.

Solutions :

• Obtenir un statut de réserve naturelle pour propriétaire privé
• Faire don d’un terrain à un organisme de conservation
• Vente d’une servitude de conservation
• Mobilisation citoyenne pour encourager les municipalités à protéger des milieux naturels
• Préservation et restauration des milieux humides
• Mettre en application les principes du sans trace lors des activités en milieu naturel

¹ Loi sur la qualité de l’environnement, RLRQ c. Q-2.

² Canards Illimités Canada et MDDELCC. (2016). Cartographie détaillée des milieux humides du bassin versant de la rivière du Nord et des territoires municipaux au sud de la région administrative des Laurentides (Rapport technique) (p. 53). Repéré à http://maps.ducks.ca/cwi/com/duc/assets/reports/Rapport_carto_mhs_ Laurentides_mars2016.pdf

³ ECCC. (2013). Quand l’habitat est-il suffisant? Repéré à https://www.ec.gc.ca/nature/default.asp?lang=Fr&n=E33B007C-1#_02_1_1

Les espèces à statut sont des espèces animales ou végétales dont la survie est précaire ou n’est pas assurée à court ou à moyen terme.¹ Leur disparition peut entrainer des perturbations profondes de l’équilibre des écosystèmes et de la chaine alimentaire.

Aperçu de la problématique à travers la zone de gestion d’Abrinord :

On dénombre près d’une trentaine d’espèces animales et une trentaine d’espèces végétales à statut particulier dans la ZGIE.

Solutions :

• Priorisation de la protection des milieux où l’on retrouve des espèces à statut
• Ensemencement et réintroduction des espèces à statut
• Conservation des milieux naturels
• Protection des zones de reproduction

Pour plus d’information sur les espèces à statut :

• Espèces menacées ou vulnérables au Québec (MELCC)
• Espèces fauniques menacées ou vulnérables au Québec (MFFP)

¹MFFP. (s. d.). Espèces fauniques menacées ou vulnérables au Québec. Repéré à https://mffp.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/index.jsp

Une espèce exotique envahissante (EEE) est un animal, un végétal ou un microorganisme introduit hors de son aire de répartition naturelle et dont la propagation est une menace pour l’environnement, la société ou l’économie.¹

Ces espèces dégradent l’écosystème car elles encouragent la disparition de certaines espèces indigènes et perturbent la chaine alimentaire. Elles peuvent aussi faire des dommages aux infrastructures ou empêcher certaines activités comme la navigation. Certains services écosystémiques sont perdus et lutter contre les espèces exotiques envahissantes peut coûter très cher.

Aperçu de la problématique à travers la zone de gestion d’Abrinord :

On dénombre près d’une trentaine d’espèces exotiques envahissantes dans la ZGIE, toutes catégories confondues.²

Solutions :

• Laver les embarcations pour éviter leur propagation
• S’informer sur les espèces exotiques envahissantes et apprendre à les reconnaitre
• Lutte mécanique et destruction des colonies d’espèces
• Utilisation de l’outil Sentinelle pour répertorier les colonies

¹ MELCC. (s. d.a). Les espèces exotiques envahissantes (EEE). Repéré à http://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/index.asp

² MELCC. (2021). Sentinelle. Repéré le 20 juillet 2021 à https://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/sentinelle.htm

La dégradation ou la perte d’habitat fait référence à la détérioration ou à la destruction, plutôt rapide, d’habitats nécessaires à la vie des espèces y vivant. Le dépérissement de l’intégrité de ces habitats entraine la dégradation de la qualité de l’eau et la perte de services écosystémiques. L’accélération de la disparition de certaines espèces et la diminution de la valeur esthétique et touristique, impactent nos richesses patrimoniales.

Aperçu de la problématique sur le territoire d’Abrinord :

Les principales sources de dégradation des habitats dans la ZGIE du Nord sont l’urbanisation, les activités minières et agricoles, la perturbation et la fragmentation des milieux humides, la propagation d’espèces exotiques envahissantes, les apports excessifs en nutriments et matières en suspension, la présence de déchets et les changements climatiques.

Solutions :

• Conserver et protéger les milieux naturels, dont les milieux humides et hydriques
• Reconnecter la population à la nature
• Modifier les structures économiques
• Implanter des principes d’économie environnementale
• Intégrer les pratiques de GIRE à la planification territoriale
• Organiser des collectes de déchets

Pour plus d’informations : Que faisons-nous contre la perte de biodiversité? | Agence Science-Presse (sciencepresse.qc.ca)